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École inclusive : un combat pour l'égalité des chances

  • Photo du rédacteur: FDM-ADFE Turquie
    FDM-ADFE Turquie
  • 25 nov.
  • 2 min de lecture
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L'éducation inclusive représente l'un des défis majeurs pour les familles françaises établies à l'étranger. Une récente mobilisation de l'association Français du monde – ADFE met en lumière une problématique préoccupante qui touche directement les enfants en situation de handicap scolarisés dans le réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE).


Une nouvelle règle discriminatoire


Depuis la rentrée scolaire 2024-2025, une mesure controversée impose aux familles françaises établies hors de France de justifier d'un taux de handicap supérieur à 50 % pour que leurs enfants puissent bénéficier d'un accompagnement scolaire financé par l'AEFE, sous la forme d'un AESH (Accompagnant d'élève en situation de handicap). Cette règle crée une rupture d'égalité flagrante entre les enfants scolarisés en France et ceux scolarisés à l'étranger.


En France, le principe de l'école inclusive repose sur une évaluation des besoins réels de l'élève, indépendamment d'un seuil chiffré. Le Code de l'éducation garantit que « le droit à l'éducation est garanti à chacun pour permettre l'inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction ».


Un recul inquiétant pour l'inclusion


Cette mesure va directement à l'encontre des engagements de l'AEFE, qui affirme dans ses textes de référence vouloir « construire une école inclusive, attentive aux besoins de chacun ». L'instauration de ce seuil arbitraire prive d'accompagnement scolaire des enfants dont le handicap est reconnu mais évalué à moins de 50 %, alors que leurs besoins sont pourtant réels et avérés.

La situation devient particulièrement dramatique pour les familles bénéficiant d'une bourse scolaire, qui n'ont pas la possibilité de financer elles-mêmes un AESH. Faute de ressources, leurs enfants risquent de rester sans accompagnement, alors même que l'inclusion devrait être garantie par le service public d'éducation.


Une mobilisation nécessaire


Le 26 août 2025, Français du monde – ADFE a rencontré le ministre délégué chargé des Français de l'étranger, Laurent Saint-Martin, pour exposer cette problématique. L'association, représentée par son président François Boucher, son secrétaire général Jaime Peypoch et son délégué général permanent Stéphane Arnoux, a formulé une demande claire : la suppression immédiate de ce seuil de 50 % de handicap.


Aucune justification scientifique, pédagogique ou médicale n'a été donnée pour expliquer le choix de ce seuil. Cette absence de transparence pose un problème de légitimité et remet en question les valeurs fondamentales de l'école républicaine : égalité, inclusion et solidarité.


Un enjeu d'égalité républicaine


L'engagement de Français du monde – ADFE pour une école inclusive s'inscrit dans une démarche plus large de défense des droits des Français de l'étranger. L'association s'est notamment mobilisée lors des Assises de la protection sociale des Français de l'étranger, organisées au Sénat en juillet 2025, pour souligner l'importance d'un accès équitable à l'éducation pour tous les élèves.


Une école française à l'étranger doit rester une école de la République, fidèle à ses valeurs fondamentales. Le réseau AEFE doit appliquer les mêmes principes d'inclusion que ceux garantis par l'Éducation nationale en France, sans créer de discrimination basée sur des critères arbitraires.


 
 
 

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